Trop, c’est trop. Gérard Cronenberger n’avait pas de mots assez durs, hier, pour dénoncer l’alliance conclue au plan national par le Modem avec les Républicains en vue des élections régionales.
« Sachant que Sarkozy court après le FN, c’est inadminissible, je ne peux pas cautionner ça » , martelait l’ancien maire d’Ingersheim, entouré de banderoles rouges au pied de la statue de la Liberté à Colmar, où il participait à une manifestation d’Unser Land.
« Pourtant j’ai donné ma signature trois fois à François Bayrou aux présidentielles, en tant que maire » , rappelait l’ancien maire d’Ingersheim pour marquer sa tristesse de quitter le navire du Modem, qui fait pourtant figure de frêle esquif de l’échiquier politique à l’heure actuelle.
Tant pis pour François Bayrou, « le seul qui a dit la vérité aux Français aux dernières élections ». C’est décidé, Gérard Cronenberger prendra sa carte à Unser Land, a-t-il annoncé à ses co-manifestants hier.
Une carte qu’il avait sans doute déjà, dans la tête des électeurs, depuis les dernières élections départementales, où il menait à Colmar Ouest la liste Unser Land avec Nadia Hoog. Il n’est jamais trop tard.