Encore un camouflet pour la langue alsacienne
Unser Land déplore, refuse et dénonce ce nouveau coup bas fait à la langue alsacienne, qui aurait pourtant besoin de toutes les protections. Nous avons fais un premier courrier à l’attention de Mathieu Gallet, Président Directeur Général de Radio France, ainsi qu’un suivant aux différents relais presse que nous avons accompagné de la copie de précédent.
Lettre à Mathieu Gallet PDG de Radio France, de la part de Andrée Munchenbach, Présidente de Unser Land
Objet : France Bleu Elsass exclue de la Radio Numérique Terrestre ?
Monsieur le Président Directeur Général,
Par la présente nous réagissons à l’information selon laquelle France Bleu Elsass ne serait pas retenue pour bénéficier de la RNT. Nous exprimons notre plus vive indignation. Une fois de plus l’Alsace est bafouée, les Alsaciens sont méprisés. Radio France porte un nouveau coup – le coup fatal ? – à la radio en langue régionale, déjà bien éprouvée.
Après avoir maintenu la radio de service public en langue régionale sur les ondes moyennes, difficiles à capter, au lieu de lui trouver une place sur la bande FM, pourtant moins coûteuse; après avoir ensuite, sans préavis, supprimé l’antenne hertzienne qui permettait sa diffusion et transféré ses émissions sur internet, la coupant définitivement d’une part importante de ses auditeurs, les personnes âgées, voilà que la direction de France Bleu exclut France Bleu Elsass de la sélection des radios publiques éligibles à la RNT. Selon les informations disponibles sur le site du CSA, seules FIP, le Mouv’ et France Inter International ont été retenues pour l’Alsace.
Ceci est contraire aux engagements pris par le directeur en exercice il y a un an, en réponse aux protestations suscitées par la suppression brutale de la station sur les ondes moyennes. Monsieur DELATTRE avait en effet assuré que Radio Bleu Elsass allait prioritairement bénéficier de la RNT lorsque celle-ci arriverait en Alsace. Selon lui France Bleu Elsass était destinée à devenir la radio du futur : les nouvelles technologies allaient permettre au service public de jouer un rôle dynamique dans la transmission et le rayonnement de la langue régionale, notamment auprès des auditeurs plus jeunes.
La suppression de l’émetteur hertzien a entraîné des économies importantes pour Radio France. Il n’y aurait en retour qu’une nouvelle disgrâce ?
Les langues bretonne, basque et surtout corse ont droit de cité sur la bande FM. Il n’est pas acceptable que perdure une situation inique, discriminante à l’égard de l’Elsasserditsch qui est encore familière à 60% de la population alsacienne. La langue de l’Alsace nous ouvre à l’Europe : elle nous lie à 100 millions de germanophones et aux régions parmi les plus prospères au monde : Bâle, Bade-Wurtemberg. Les relais alsaciens de la radio de service public doivent prendre en compte cette réalité, notamment en raison de son impact économique et social.
C’est pourquoi nous demandons que les choix de Radio France soient reconsidérés et que, enfin !, la radio de service public soit le relais des efforts entrepris pour le sauvetage de la langue d’Alsace au lieu qu’elle accompagne son enterrement.
Schiltigheim, le 14 décembre 2016
Lettre envoyée à la presse pour diffusion
Bonjour,
Nous vous transmettons le courrier adressé au PDG de Radio France pour dénoncer l’absence de la radio en langue alsacienne France Bleu Elsass dans la liste des radios publiques pressenties pour la RNT.
Nouveau camouflet pour la langue alsacienne?
Unser Land s’indigne de constater que France Bleu Elsass, la radio en langue alsacienne, n’apparaît pas dans la liste des radios publiques éligibles à la Radio Numérique Terrestre en Alsace.
Une fois de plus l’Alsace est bafouée, les Alsaciens sont méprisés. Radio France porte un nouveau coup – le coup fatal ? – à la radio en langue régionale, déjà bien éprouvée.
Il y a juste un an, le transfert sur internet de Radio Bleu Elsass, auparavant reléguée sur les ondes moyennes, avait suscité de vives protestations de la part des auditeurs, plutôt âgés, peu familiers des nouvelles technologies. La direction régionale avait alors annoncé que France Bleu Elsass serait sélectionnée pour bénéficier de la RNT quand celle-ci arriverait en Alsace. France Bleu Elsass était destinée à devenir la radio du futur : les nouvelles technologies allaient permettre au service public de jouer un rôle dynamique dans la transmission et le rayonnement de la langue régionale, notamment auprès des auditeurs plus jeunes.
Or selon les informations disponibles sur le site du CSA, seules FIP, le Mouv’ et France Inter International ont été retenues. La radio en langue alsacienne passe une nouvelle fois à la trappe.
Les langues bretonne, basque et surtout corse ont droit de cité sur la bande FM. Unser Land dénonce une situation inique, discriminante et absurde à l’égard de l’Elsasserditsch qui est encore familière à 60% de la population alsacienne. La langue de l’Alsace nous ouvre à l’Europe : elle nous lie à 100 millions de germanophones et aux régions parmi les plus prospères au monde : Bâle, Bade-Wurtemberg. La radio de service public doit prendre en compte cette réalité, notamment en raison de son impact économique et social.
C’est pourquoi Unser Land demande que les choix de Radio France soient reconsidérés et que, enfin !, la radio de service public soit le relais des efforts entrepris pour le sauvetage de la langue d’Alsace au lieu qu’elle accompagne son enterrement.
Unser Land invite toutes les associations impliquées dans la préservation de la langue à s’associer à la démarche pour faire pression sur la direction générale de Radio France.
Unser Land refuse et dénonce ce nouveau coup bas porté à la langue alsacienne qui aurait pourtant besoin de toutes les protections. Les responsables de la radio de service public continueraient-ils leur politique de discrimination à l’égard des langues régionales, parmi lesquelles l’Elsässerditsch fait figure de parent pauvre ? Breton, basque et corse ont accès à la bande FM, dont notre langue a été exclue depuis des années. Il n’est pas acceptable que cette iniquité perdure.
Unser Land
Voilà encore une fois un bel exemple de mépris à l’égard de la langue alsacienne et de l’Alsace en général.
Est-il permis que le service public serve si mal la langue alsacienne , qu’il opère une telle discrimination entre la langue française et la langue alsacienne (qui aurait besoin de toutes les protections comme cela est précisé dans la charte européenne des langues régionales) ?