La très forte abstention et la part croissante de votes blancs ou de rejet constatées à cette élection législative montrent combien le système politique français se délite et se décrédibilise aux yeux de la majorité des électeurs. Il est urgentissime de le réformer foncièrement : démocratie directe, scrutin proportionnel intégral à un tour, suppression du millefeuille administratif, autonomie des collectivités ainsi que retour aux régions historiques sont une nécessité absolue. C’est ce que nous proposons.
Au-delà de la légitime déception que peut engendrer le résultat, cette élection législative marque le franchissement d’une nouvelle étape pour notre mouvement.
Ces élections législatives ont tout d’abord démontré que le vote Unser Land est un vote utile.
Le sondage que nous avons commandé pendant la campagne, l’action de nos équipes sur le terrain ainsi que la pression que nous avons su exercer sur les autres candidats — notamment dans l’entre-deux-tours — ont permis de replacer la question des institutions alsaciennes au centre du débat.
La qualification au second tour de Gérard Simler, notre candidat dans la 5e circonscription du Bas-Rhin et l’écart somme toute relativement faible le séparant du candidat républicain, démontrent que nos idées avancent et que notre mouvement et ses candidats constituent une alternative pertinente à n’importe quel candidat, même bien implanté. Ainsi, entre les deux tours, Gérard Simler a réussi à porter son nombre de voix de 7 547 à 16 522, soit une progression de 8 975 voix (+ 118.92 %).
Nous sommes prêts et avons les moyens d’accéder aux responsabilités.
Nous remercions l’ensemble des électeurs qui nous ont fait confiance et les dizaines de milliers d’Alsaciens rencontrés pendant cette campagne. Leurs encouragements démontrent que le peuple alsacien veut un avenir. L’implantation de nos candidats et l’enracinement de notre mouvement sont désormais nos chantiers prioritaires pour les années à venir. Cela passera notamment par la participation aux prochaines élections municipales, avec pour objectif que chaque conseil municipal ait en son sein un relais du mouvement alsacien.
Enfin, réunis au sein de la fédération Régions et Peuples Solidaires (R & PS), les partis « régionalistes » ont accompli une percée historique, notamment en accédant au cercle très restreint des mouvements pouvant prétendre au financement public des partis politiques. Nous pourrons ainsi renforcer nos moyens d’action pour faire connaître nos idées au plus grand nombre.
Mais le signe le plus fort est la victoire historique de nos alliés régionalistes corses, qui ont gagné trois des quatre circonscriptions corses, franchissant ainsi un nouveau palier. Cette victoire, qui s’inscrit dans 40 années de lutte politique, est un immense encouragement pour notre jeune parti. En attendant de pouvoir envoyer nos propres élus, nous disposerons d’un premier relais à l’Assemblée nationale.
Ce sera un des sujets traités lors de la prochaine université d’été de la Fédération Régions et Peuples Solidaires (R & PS) qui se tiendra cette année en Alsace, du 24 au 26 août prochains