Après la rencontre avec des représentants de l’Unesco en juillet dernier , une délégation de l’European Dialogue Forum a rencontré hier des responsables de la direction anti-discrimination du Conseil de l’Europe. Au coeur des échanges, figuraient les moyens d’amélioration du système de protection des droits des minorités nationales et linguistiques.
A titre personnel, j’ai souligné l’importance d’une interprétation dynamique des instruments légaux protégeant les droits des minorités nationales et linguistiques ( Charte européenne des langues régionales ou minoritaires et Convention-cadre pour la protection des minorités nationales).Les bouleversements à l’œuvre, par exemple dans le domaine numérique, ne peuvent être ignorés.
Du reste, la nécessité de dépasser une vision manichéenne des relations internationales s’impose évidemment : la condamnation de l’attitude du gouvernement russe ne doit pas nous conduire à fermer les yeux sur les violations des droits des minorités russophones, notamment en Ukraine et dans les pays baltes.
L’existence de bonnes pratiques relatives à la promotion et protection des droits des minorités nationales et linguistiques a été soulignée avec force. Il s’agit désormais de les mettre en œuvre.
Le caractère public des observations et rapports des experts du conseil de l’Europe sert cet objectif de protection. Aux minorités de s’en saisir en organisant une large diffusion des conclusions auxquelles aboutissent les mécanismes de monitoring !
Les mois à venir seront consacrés à l’élaboration de propositions, par la Fuen, destinées à améliorer et renforcer l’effectivité du cadre légal applicable aux minorités nationales et linguistiques. Wir haben viel um die Ohren !
Jean Faivre