Liewi friend,
L’année 2023 touche à sa fin.
Notre monde selon l’expression consacrée, est manifestement en train de vaciller.
Les crises se suivent et s’alimentent mutuellement. Nous ne vivons rien de moins que le retour des guerres les plus barbares avec en fond des bouleversements systémiques comme la fin de l’ère carbonée.
Se greffent là-dessus des effets collatéraux comme la crise énergétique qui met à mal notre compétitivité européenne dans un contexte concurrentiel mondial, les crises migratoires à nos portes…la liste n’est malheureusement pas exhaustive.
A toutes choses égales, le processus en cours n’est pas sans rappeler les spasmes culturels et identitaires qui ont secoué au siècle dernier notre Alsace. Mais reconnaissons que les défis actuels dépassent le seul volet culturel, même si le « Kulturkampf » est la pierre angulaire de notre « Weltanschauung ».
L’année 2024 arrive et la lucidité nous oblige à beaucoup d’humilité. Spécificité qu’en tant qu’autonomiste alsacien, nous avons eu le temps d’intégrer pour subsister malgré la forte adversité.
D’ailleurs, le simple fait que nous soyons encore là nous exhorte à énormément d’optimisme. Bien sûr, votre soutien pour cela est indispensable.
Pour que notre voix puisse continuer à clamer haut et fort l’Alsace que nous voulons et dont nous avons besoin, je vous invite à nous soutenir par un don avant la fin de l’année fiscale (déductible à 66% pour ceux qui sont imposables dans les limites des barèmes légaux).
Pour en revenir aux conséquences politiciennes, dans ce contexte général propice aux désillusions, les prochaines élections européennes au mois de juin risquent de se transformer en raz de marée continental pour un repli nationaliste carrément contraire aux intérêts de l’Alsace.
En même temps, l’Alsace est maintenue dans le Grand Est pendant que nos parlementaires attentistes scrutent un signal du gouvernement via son hypothétique loi de décentralisation.
Même le projet Alsace porté par la CeA, qui pourtant limite ses ambitions de compétences à celles d’une région, ne bénéficie jusqu’ici que d’un timide soutien de façade.
D’autres, qui se revendiquent de l’insoumission comme les LFI, sont au moins clair de ce côté et ne supportent aucune tête qui puisse dépasser. Leur unique projet pour l’Alsace étant de s’attaquer à nos spécificités pour une cuisson à l’étouffée dans le moule de l’égalitarisme hexagonal.
Evidemment, on peut se demander, quels sont les leviers pour un parti politique régionaliste comme le nôtre dans cet inextricable marigot. Dans l’immédiat, en tant que membre de Région et Peuples Solidaires, notre ambition est que nos valeurs autonomistes et fédéralistes trouvent écho au niveau français lors de l’élection européenne à venir.
Nous prendrons très prochainement des décisions dans cette optique. Celles-ci seront motivées par l’intérêt commun de la fédération R&PS et surtout par celui de retrouver une Alsace en capacité d’autodétermination.
Et maintenant, place aux nouveaux challenges.
Ich wensch ejch àlle e güeter Rutsch in neje Johr. E güeti Gsundheit un viel Müet. D’Welt drajt immer witerscht. D’Froj isch, ob sie mit oder ohne uns drajt.
Martin MEYER, vice-président
