La centrale nucléaire fut mise initialement en service en 1978 pour une durée de vie prévisionnelle de 40 ans.
Des améliorations techniques sur les échangeurs des circuits devaient permettre de porter cette espérance de vie du process à 50 ans. Dans le même temps, les exigences de sécurité ayant évoluées, des travaux importants furent réalisés dans le but de mettre la centrale en conformité en cas d’accident.
Evidemment, ces travaux furent extrêmement onéreux et portaient en eux les limites inhérentes aux interventions dans de l’existant.
La centrale est désormais à l’arrêt et en phase de démantèlement. Les discussions autour des MWh qu’elle aurait fournis sur quelques années de vie supplémentaires ne sont que pures spéculations. Ce n’est pas une nouveauté qu’elle s’arrêterait. Des politiques hypocrites, notamment LR, louent désormais cette centrale et en font un symbole dans un contexte énergétique tendu.
Toute cette démagogie pour cacher les conséquences et l’impréparation de l’inéluctable « Après » alors qu’ils étaient souvent aux affaires.
l’État de son côté a échoué dans son projet transfrontalier avec la dissolution en octobre de la société Novarhena. Mais si transfrontalier à grande échelle il devait avoir, c’est bien dès les années 2000 qu’il aurait fallu s’en occuper. Et malgré les discours d’intentions, les différences de règles des 2 cotés ne sont pas de nature à forcément rassurer les entreprises allemandes à s’installer côté français. Le serpent de mer de la taxation sur l’EuroAirport n’est pas de nature à rassurer.
La région de Fessenheim risque de perdre beaucoup de son attractivité par cette impréparation. Le temps perdu ne se rattrape plus et il va falloir s’adapter.
Désormais, avec le désengagement progressif de l’état, il est venu le temps d’imaginer un futur de manière autonome. Evidemment, ce serait mieux par la position géographique du lieu, que cet avenir puisse s’inscrire par des engagements des deux cotés du Rhin. Mais pour couper court aux démagogues politiciens, celle-ci ne passe pas par la mise en cause systématique de l’autre partie.
Il va falloir apprendre à négocier, à trouver du consensus dans la franchise et puis aussi comme suggestion, s’autoriser de parler un peu allemand.
Martin Meyer
Secrétaire général de Unser Land