Réponse de Unser Land à l’interview dans les DNA du 25/09/2021 de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale.
L’enseignement des langues régionales et maternelles ne bénéficie toujours pas des moyens de survie. Les langues d’Alsace-Moselle (Elsässerditsch, Platt, Welsh) font partie des langues en grand danger de disparition, selon la définition de l’UNESCO, quant à l’enseignement de l’Allemand, il est des plus limité hors Abibac. Enfin, dans les médias et la vie publique, la place de ces langues reste plus que marginale voire juste tristement folklorique.
L’interview tenue par Jean-Michel Blanquer -avec en creux le nouveau gimmick gouvernementale « Nous n’avons jamais autant fait pour…. »- se résume donc à une opération de communication et nous ne doutons pas que le service éponyme du ministère saura nous produire encore quelques tweets et quelques hastags pour masquer la triste réalité d’un assassinat linguistique par les lois et règlements. En effet, nous avons vu qu’elle était l’état d’esprit qui anime au fond Jean-Michel Blanquer et les jacobins avec le torpillage de la loi votée du 21 mai 2021 dite « loi Molac » relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion.
Nous portons le sujet de la préservation et de la promotion des langues minoritaires dans le débat public depuis plusieurs années et nous regrettons de voir année après année les institutions censées représenter les Alsaciens ne pas s’impliquer pour créer l’espace de travail et les conditions pour relever les langues. Nous continuerons à porter ce sujet pour qu’une première étape de construction du relèvement se réalise, nous ne lâcherons pas !
Unsri Sproch isch unsri Seel un unsri Züekunft!
