Relocaliser l’économie pour une empreinte écologique plus faible, une meilleure santé économique du territoire, recréer du lien social tels sont les défis des monnaies locales. Plus de 5 000 dans le monde, 80 en France et bientôt 3 en Alsace, elles ont le vent en poupe. Le Stück à Strasbourg, après 2 ans de rencontres et d’animations par le groupe porteur a été lancé ce samedi 3 octobre. Plus de 500 utilisateurs on changé 12 000 Stücks, mis en circulation pour faire ses achats auprès de 26 commerces.
Le plus souvent, ce sont des citoyens qui souhaitent se réapproprier l’économie qui lancent ces monnaies. Ils fédèrent autour d’eux une communauté d’utilisateurs et de commerçants pour les mettre en place autour d’une charte spécifique à chacune. Cette dernière incitera ces derniers à s’approvisionner localement, sur des produits neutres ou positifs pour l’environnement, réparable, durable, plutôt biologiques lorsqu’il s’agira d’alimentation. Elle ne les acceptera que par exemple s’ils ont une démarche active autour de la gestion de leurs déchets. Petit plus adaptable à l’Alsace : l’un des défis proposés aux commerçants pourrait être comme au Pays Basque avec l’Eusko, la promotion de la langue régionale. L’Eusko est également partenaire d’une société basque de capital-risque solidaire qui abonde 1€ de capital à investir pour une économie plus juste et plus pérenne pour 1 Eusko mis en circulation. La loi de parité avec l’€ fait que chaque monnaie locale européenne mise en circulation vaut 1 € pour 1 unité.
par Guillaume Reffay