Associée à Daniel Loewert, Sandrine Diemunsch mène campagne pour la première fois, sous les couleurs d’Unser Land. Et ce n’est pas simple. « C’est difficile de faire bouger les gens », regrette la candidate autonomiste. « Les réunions publiques attirent très peu de monde. Quand nous allons à la rencontre des gens, sur les marchés par exemple, l’accueil est positif mais énormément de monde ne sait même pas qu’il y a une élection dimanche, c’est désolant ». Le constat est sans appel. « Les gens sont désabusés, le gouvernement est responsable de cet état d’esprit, alors qu’il est fondamental d’aller voter. Il est possible de changer les choses. En 1789, il y a eu une révolution parce que le peuple en avait marre. Pourquoi, en 2015, le changement ne serait pas possible ? Depuis que je me suis investie, j’ai regardé ce qui se passait dans le monde, en Europe. Les pays qui s’en sortent le mieux sont ceux qui ont des régions autonomes. Quand une région va mal, les autres peuvent la soutenir. Dans un système centralisateur, quand le pays va dans le mur, tout le monde y va. »
A-t-elle pour autant le sentiment que le message fédéraliste porté par Unser Land passe auprès des électeurs ? « Tous les gens que nous rencontrons avec Daniel sont opposés à la grande région. Est-ce que pour autant ils voteront pour nous ? Nous verrons dimanche, en espérant que nous créerons la surprise. Pour nous, cette élection, c’est un point de départ. Il faut changer le mode de fonctionnement dans notre pays. Cette semaine, nous irons encore à la rencontre de la population. dimanche, il faut aller voter. Voter Unser Land, évidemment. »